Lescargot Un escargot s'en allait la foire Pour s'acheter une paire de souliers, Quand il arriva, il faisait dj nuit noire Il s'en retourna nu pieds ! Un escargot s'en allait l'cole ? LiveJournal. Find more. Your 2021 in LJ; Communities; RSS Reader; Shop; Help; Login. Login; Join free Join English (en) English (en) РуссĐșĐžĐč (ru) ĐŁĐșŃ€Đ°Ń—ĐœŃŃŒĐșа (uk) Français (fr) PortuguĂȘs

PoĂ©sie Chanson des Escargots qui vont Ă  l'enterrement A l'enterrement d'une feuille morteDeux escargots s'en vontIls ont la coquille noireDu crĂȘpe autour des cornesIls s'en vont dans le soirUn trĂšs beau soir d'automneHĂ©las quand ils arriventC'est dĂ©jĂ  le printempsLes feuilles qui Ă©taient mortesSont toutes ressuscitĂ©esEt les deux escargotsSont trĂšs dĂ©sappointĂ©sMais voilĂ  le soleilLe soleil qui leur dit Prenez prenez la peineLa peine de vous asseoirPrenez un verre de biĂšreSi le cƓur vous en ditPrenez si ça vous plaĂźtL'autocar pour ParisIl partira ce soirVous verrez du paysMais ne prenez pas le deuilC'est moi qui vous le dis Ça noircit le blanc de l'ƓilEt puis ça enlaiditLes histoires de cercueilsC'est triste et pas joliReprenez vos couleursLes couleurs de la vieAlors toutes les bĂȘtesLes arbres et les plantesSe mettent Ă  chanterA chanter Ă  tue-tĂȘteLa vraie chanson vivanteLa chanson de l'Ă©tĂ©Et tout le monde de boireTout le monde de trinquerC'est un trĂšs joli soirUn joli soir d'Ă©tĂ©Et les deux escargotsS'en retournent chez euxUs s'en vont trĂšs Ă©musIls s'en vont trĂšs heureuxComme ils ont beaucoup buIls titubent un p'tit peuMais lĂ -haut dans le cielLa lune veille sur eux.

Lescargot. Un escargot s'en allait à la foire Pour s'acheter une paire de souliers, Quand il arriva, il faisait déjà nuit noire Il s'en retourna nu pieds. Un escargot s'en allait à l'école Car il voulait apprendre à chanter Quand il arriva, ne vit que des herbes folles C'était les vacances d'été. Un escargot s'en allait en vacances
ExpĂ©diteur Conversation Tiloune EnvoyĂ© le 26/4/2021 1111 Plume de platineInscrit le 16/2/2017De Eure et Loir 28Envois 3682 La limace et l' toujours celui qui n'a plus rien qui est prĂȘt Ă  tout donner... Ă  mĂ©diter. cyrael EnvoyĂ© le 26/4/2021 1113 Mascotte d'OasisInscrit le 30/10/2005De ****Envois 74993 Re La limace et l'escargot. excellent bravo en effet, surtout en Ă©tĂ©, pourquoi s'habillermerci pour ce merveilleux fabliaugrand sourire, vive l'humour -belle journĂ©e aux poĂštes Camuse EnvoyĂ© le 26/4/2021 1115 Plume d'orInscrit le 14/8/2015De Envois 1154 Re La limace et l' inspirĂ© et racontĂ©, merci! -"De mĂȘme que le diamant n'est qu'un morceau de carbone tant qu'il n'est pas cristallisĂ©, l'homme n'est que nĂ©ant tant que la pensĂ©e n'a pas taillĂ© son Ăąme comme un joyau dont chaque facette cĂ©lĂšbre la lumiĂšre Ă©ternelle"Christian Bobin keraban EnvoyĂ© le 26/4/2021 1116 Mascotte d'OasisInscrit le 15/11/2007De La CorrĂšze du sudEnvois 11099 Re La limace et l' tout, Ă  chacun son mode de vie... Pourquoi donnerait_on raison Ă  l'un plutĂŽt qu'Ă  l'autre. Bien joli poĂšme, merci et bravo TilouneKeraban -J'aime la poĂ©sie qui me parle et qui chanteLire plusieurs de mes livres rĂ©cits, roman, polar, essai, poĂšmes anonyme EnvoyĂ© le 26/4/2021 1130 Re La limace et l' joli moment de lecture dolores EnvoyĂ© le 26/4/2021 1404 ModĂ©ratriceInscrit le 24/8/2009De france 06 Alpes-MaritimesEnvois 29892 Re La limace et l' dĂ©couverte merci pour la lecture si plaisante bonne journĂ©e amitiĂ©s - franie EnvoyĂ© le 27/4/2021 1425 Plume de diamantInscrit le 28/5/2012De BRETAGNEEnvois 33454 Re La limace et l' ThierryLa nature les a ainsi pourvu pourquoi vouloir changer. Une limace libre de tout. Amicalement Franie - jaspelia EnvoyĂ© le 27/4/2021 1702 Plume de platineInscrit le 27/9/2016De Envois 3107 Re La limace et l' est adorable j aime beaucoup - Sybilla EnvoyĂ© le 27/4/2021 2134 ModĂ©ratriceInscrit le 27/5/2014De Envois 67490 Re La limace et l' Thierry,TrĂšs belle fable emplie d'humour en partage ! Belle soirĂ©e !AmitiĂ©sSybilla-Le rĂȘve est le poumon de ma vie. Citation de Sybilla luzdelsol EnvoyĂ© le 28/4/2021 007 Mascotte d'OasisInscrit le 10/1/2011De sur ma planĂšte "le soleil"Envois 24347 Re La limace et l' pour ce rafraĂźchissant partage ! sourire ça m'a fait penser Ă  cette blagounette qu'est-ce qu'un escargot ? c'est une limace qui a accĂ©dĂ© Ă  la propriĂ©tĂ© ! Luz -Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vĂ©cu. Le DalaÏ LamaNul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit
 Khalil Gibran matogrosso EnvoyĂ© le 30/4/2021 2054 Plume de platineInscrit le 2/9/2015De Envois 6729 Re La limace et l' parfaitement bien poĂ©tisĂ©bravo aux deux rampants!!ABMG-"il est conseillĂ© de toujours rĂ©pondre aux imbĂ©ciles par le silence"! ZAGHBENIFE EnvoyĂ© le 30/4/2021 2116 Mascotte d'OasisInscrit le 7/11/2015De ALGEREnvois 28330 Re La limace et l' vit pour ce pourquoi il a Ă©tĂ© créé - isabelle24 EnvoyĂ© le 20/5/2021 1848 Mascotte d'OasisInscrit le 20/4/2014De Hauts de FranceEnvois 13507 Re La limace et l' fable bien de saisonpour un pauvre petit colimaçon -GeneviĂšve mohaghane EnvoyĂ© le 20/5/2021 1851 Plume de platineInscrit le 9/6/2013De Kairouan- centre du cƓur-NinaEnvois 8933 Re La limace et l' vraiment trĂšs beau, un dialogue comme on le veut et beaucoup d'enseignements !!!Bravo Ă  la plume !!!AmitiĂ©s de Med Sphyria EnvoyĂ© le 20/5/2021 1954 Plume de platineInscrit le 25/4/2021De FranceEnvois 9735 Re La limace et l' bien aimĂ© ce joli poĂšme, il y a de la place pour tout le monde Ă  la belle Ă©toile ! OcĂ©aniclaude EnvoyĂ© le 17/6/2021 1632 Plume de platineInscrit le 22/9/2011De de passageEnvois 6736 Re La limace et l' fable -mon blog matogrosso EnvoyĂ© le 17/6/2021 2022 Plume de platineInscrit le 2/9/2015De Envois 6729 Re La limace et l' GENIALbravo!!ABMG-"il est conseillĂ© de toujours rĂ©pondre aux imbĂ©ciles par le silence"! Chibani EnvoyĂ© le 18/6/2021 1509 Plume de diamantInscrit le 9/12/2009De Val d'OiseEnvois 11076 Re La limace et l' limace fit le gros dosEt l'escargot fit la grimaceChacun y a trouvĂ© son lotEt chacun a repris sa place... GUY -.
Chansonset comptines Ă  manger Il Ă©tait une dame tartine Pour manger un oeuf Ă  la coque - Anne Sylvestre Y'a des yaourts ! - Anne Sylvestre Chateau Nougatine - Chantal Goya Des nouilles - Anne Sylvestre La famille tortue Jamais on n'a vu Jamais on ne verra La famille Tortue Courir aprĂšs les rats Le papa Tortue Et la maman Tortue Et les enfants Tortue Iront toujours au pas. Le papa ...... Et la maman ...... Et les enfants ...... Iront toujours au pas Un escargot Un escargot s'en allait Ă  la foire Pour s'acheter une paire de souliers Quand il arriva il faisait dĂ©jĂ  nuit noire Et il retourna nu pied Et il retourna nu pied. Un escargot s'en allait en vacances Pour visiter l'Inde et le Japon Au bout de 7 ans il Ă©tait toujours en France Entre Paris et Dijon Entre Paris et Dijon. avantd'offrir des fleurs, verifiez la liste ci-dessous Voici le tableau d'Ă©pellation dont se servent les RADIO-AMATEURS A part nos animaux familiers, nous ne savons pas toujours comment nommer les cris des animaux J’ai vu le menuisier 6 points J'ai vu le menuisier Tirer parti du bois. J'ai vu le menuisier Comparer plusieurs planches. J'ai vu le menuisier Caresser la plus belle. J'ai vu le menuisier Approcher le rabot. J'ai vu le menuisier Donner la juste forme. Tu chantais, menuisier, En assemblant l'armoire. Je garde ton image Avec l'odeur du bois. Moi, j'assemble des mots Et c'est un peu pareil. EugĂšne Guillevic La biche 8 points La biche brame au clair de lune Et pleure Ă  se fondre les yeux Son petit faon dĂ©licieux A disparu dans la nuit brune. Pour raconter son infortune A la forĂȘt de ses aĂŻeux, La biche brame au clair de lune Et pleure Ă  se fondre les yeux. Mais aucune rĂ©ponse, aucune, A ses longs appels anxieux ! Et, le cou tendu vers les cieux, Folle d'amour et de rancune, La biche brame au clair de lune. Maurice Rollinat Chanson des escargots qui vont Ă  l’enterrement 22 points A l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crĂȘpe autour des cornes Ils s'en vont dans le noir Un trĂšs beau soir d'automne HĂ©las quand ils arrivent C'est dĂ©jĂ  le printemps Les feuilles qui Ă©taient mortes Sont toutes ressuscitĂ©es Et les deux escargots Sont trĂšs dĂ©sappointĂ©s Mais voilĂ  le soleil Le soleil qui leur dit Prenez prenez la peine La peine de vous asseoir Prenez un verre de biĂšre Si le coeur vous en dit Prenez si ça vous plaĂźt L'autocar pour Paris Il partira ce soir Vous verrez du pays Mais ne prenez pas le deuil C'est moi qui vous le dis Ça noircit le blanc de l'oeil Et puis ça enlaidit Les histoires de cercueils C'est triste et pas joli Reprenez vos couleurs Les couleurs de la vie Alors toutes les bĂȘtes Les arbres et les plantes Se mettent Ă  chanter A chanter Ă  tue-tĂȘte La vraie chanson vivante La chanson de l'Ă©tĂ© Et tout le monde de boire Tout le monde de trinquer C'est un trĂšs joli soir Un joli soir d'Ă©tĂ© Et les deux escargots S'en retournent chez eux Ils s'en vont trĂšs Ă©mus Ils s'en vont trĂšs heureux Comme ils ont beaucoup bu Ils titubent un petit peu Mais lĂ -haut dans le ciel La lune veille sur eux. Jacques PrĂ©vert 35Page 2 and 3 LibertĂ© 8 points Prenez du soleil Page 4 and 5 Grenouilles 8 points Ne coassons paPage 6 and 7 La pomme et l'escargot 14 points IlPage 8 and 9 Les hiboux 10 points Ce sont les mPage 10 and 11 Le rat 8 points Un rat d’eau va dPage 12 and 13 Avant-printemps 6 points Des oeufs Page 14 and 15 Cavalcade 8 points Un cheval de lunPage 16 and 17 Le cerf-volant 10 points SoulevĂ© pPage 18 and 19 Le cosmonaute et son hĂŽte 12 pointPage 20 and 21 Les animaux du zodiaque 10 points QPage 22 and 23 Le Corbeau et le Renard 14 points MPage 24 and 25 La fuyante 8 points Vous me croyez Page 26 and 27 Dit des oiseaux 14 points Tirelire!Page 28 and 29 Les pommes de lune 8 points Entre MPage 30 and 31 Ma maison 12 points Quand j'ai chauPage 32 and 33 La chevauchĂ©e 8 points Certains, qPage 34 and 35 Tristan Klingsor ‱ Les trois nois
Unescargot s’en allait Ă  la foire. Pour acheter une paire de souliers. Quand il arriva, il faisait dĂ©jĂ  nuit noire. Il s’en retourna – nu pieds. Un escargot s’en allait Ă  l’école. Car il voulait apprendre Ă  chanter. Quand il arriva, ne vit que des herbes folles. C’était les
Source WikipĂ©dia Jean Sablon 25 mars 1906 Ă  Nogent-sur-Marne – 24 fĂ©vrier 1994 Ă  Cannes-la-Bocca Chanteur français des annĂ©es 1930. Il interprĂšte, entre autres, des compositions de Mireille. Il se produisit, notamment, Ă  l’Olympia. Il fut le premier chanteur français Ă  se produire sur scĂšne avec un microphone, en 1935. Fils du compositeur Charles Sablon, ses frĂšres AndrĂ© Sablon et Marcel, et sa sƓur Germaine Sablon firent Ă©galement carriĂšre dans le monde musical et théùtral. Jean Sablon Ă©tudia au lycĂ©e Charlemagne Ă  Paris qu’il quitta afin d’entrer au Conservatoire de Paris. Il y arriva cependant trop tard pour s’y inscrire[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Jean Sablon voulant alors concentrer ses efforts sur sa carriĂšre de chanteur, commença, Ă  l’ñge de 17 ans, dans des opĂ©rettes Ă  Paris. Par la suite, il fut accompagnĂ© par la pianiste-compositrice Mireille pour son premier album dont la chanson CouchĂ©s dans le foin fut un succĂšs. En 1931, il fit Ă©quipe au Casino de Paris avec Mistinguett. DĂšs 1928, il sĂ©journa au BrĂ©sil oĂč ses enregistrements restent encore aujourd’hui populaires. En 1937, il remporta le grand prix du disque pour la chanson Vous qui passez sans me voir », Ă©crite Ă  son intention par Charles Trenet, Johnny Hess et Paul Misraki. La mĂȘme annĂ©e, il alla aux États-Unis chanter pour la radio NBC et fit plusieurs enregistrements en anglais. À Broadway, il travailla avec des cĂ©lĂ©britĂ©s telles que Cole Porter et George Gershwin. Il revint Ă  Paris pour se produire Ă  l’ABC en 1939 et retourna en AmĂ©rique oĂč il habitait depuis 1937. Au cours de ce sĂ©jour amĂ©ricain, il se rendit Ă  MontrĂ©al et fit la rencontre de la Bolduc, dont le turlutage et les chansons truculentes l’impressionnĂšrent fortement. Il fit dĂ©couvrir la Bolduc Ă  Charles Trenet qui fut sĂ©duit Ă  son tour et Ă©voquera l’artiste quĂ©bĂ©coise dans la chanson Dans les rues de QuĂ©bec oĂč il tente de turluter. Jean Sablon est devenu l’un des chanteurs français masculins les plus applaudis; de par sa popularitĂ© tout au long de sa carriĂšre, il est classĂ© juste aprĂšs Maurice Chevalier. Ses disques se sont vendus par millions Ă  travers le monde et on a souvent dit [Qui ?] qu’il Ă©tait l’équivalent en France de Bing Crosby aux États-Unis. Au cours de sa carriĂšre, il enregistra en compagnie de grands musiciens, notamment Django Reinhardt avec lequel il fut le premier chanteur Ă  avoir enregistrĂ©, et StĂ©phane Grappelli. Comptant parmi les premiers interprĂštes de Francis Lemarque, il a Ă©galement Ă©tĂ© auteur lyrique et compositeur. Il fut aussi le premier chanteur français Ă  utiliser un micro, ce qui fit qu’on le surnomma le chanteur sans voix ». Jean Sablon a fait quelques apparitions au cinĂ©ma et dans de multiples Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es Ă  travers le monde. Il faillit ĂȘtre choisi, entre autres, Ă  la place de Georges GuĂ©tary pour le film Un AmĂ©ricain Ă  Paris. Son dernier passage Ă  New York au Lincoln Center date de 1981. En 1982, il effectua ses adieux Ă  Paris au Pavillon Gabriel et Ă  Rio de Janeiro au Copacabana Palace. Mort en 1994, Jean Sablon repose au cimetiĂšre du Montparnasse Ă  Paris avec les siens et aux cĂŽtĂ©s de son fidĂšle secrĂ©taire et ami Carl Galm. Sa voix demeure cependant prĂ©sente par de nombreux CD et au sein de films rĂ©cents, notamment français ou amĂ©ricains. Reda Caire de son vrai nom Joseph Gandhour, nĂ© au Caire, en Égypte, le 4 fĂ©vrier 1905 et mort le 9 septembre 1963 Ă  Clermont-Ferrand, est un chanteur populaire des annĂ©es 1930. Bien nĂ©, il Ă©tait le fils de Bey Gandhour, haut fonctionnaire du gouvernement Ă©gyptien et d’une hĂ©ritiĂšre de la noblesse belge sa mĂšre appartenait en effet Ă  la famille des Berner-Renoz de Walden, une des familles les plus anciennes de la noblesse belge. Son nom de scĂšne est largement inspirĂ© de ses origines Ă©gyptiennes Reda, prĂ©nom Ă©gyptien, et Caire du nom de sa ville de naissance – Le Caire. Il dĂ©bute Ă  Lyon dans une troupe d’opĂ©rette Ă  20 ans, puis en fait son mĂ©tier en 1928. En 1934, aprĂšs ĂȘtre montĂ© » Ă  Paris, il enregistre Je voudrais un petit bateau A. Parera – Robert Valaire et Les Beaux Dimanches de printemps J. Laurent, G. Gabaroche. Ces deux succĂšs le consacrent roi du music-hall, aux cĂŽtĂ©s de Maurice Chevalier, qu’il surpassait, paraĂźt-il, en popularitĂ©. Il restera populaire jusqu’à la fin des annĂ©es 1950. Reda Caire, tout au long de sa carriĂšre, n’abandonna jamais le monde de l’opĂ©rette qui l’avait vu dĂ©buter. Il fut un Prince Danilo Ă©blouissant dans La Veuve joyeuse, se consacra Ă  un rĂ©pertoire moderne et de qualitĂ© et crĂ©a, Ă  Paris, peu avant la Seconde Guerre mondiale, BalalaĂŻka. À la dĂ©claration de guerre, l’OdĂ©on de Marseille haut-lieu des annĂ©es auparavant des opĂ©rettes dites marseillaises de Henri Alibert, RenĂ© Sarvil et Vincent Scotto le vit crĂ©er, aux cĂŽtĂ©s de Pierre Larquey et de Milly Mathis, Destination inconnue, une Ɠuvre d’un de ses auteurs fĂ©tiches, Gaston Gabaroche. Il meurt Ă  l’ñge de 58 ans d’un arrĂȘt cardiaque, le 9 septembre 1963 Ă  Clermont-Ferrand. Il avait quelques mois auparavant donnĂ© un ultime rĂ©cital au théùtre du Gymnase Ă  Marseille, en 1962. Il est enterrĂ© dans le village de Saint-Zacharie, au cours d’obsĂšques auxquelles assistera entre autres son ami Fernandel. Il verra ensuite son nom donnĂ© Ă  la place principale du village square Reda-Caire. Filmographie Si tu reviens de Jacques Daniel-Norman 1937 avec Jean Dunot et Germaine Sablon Le Club des aristocrates de Claude Dolbert 1937 Prince de mon cƓur de Jacques Daniel-Norman 1938 aux cĂŽtĂ©s de Colette Darfeuil et de Claude May Vous seule que j’aime d’Alfred Machard 1939 avec Gorlett, Georges Bever, Paul Boissin et Pauline Carton Marseille mes amours de Jacques Daniel-Norman 1940 avec Annie Avril, LĂ©on BeliĂšres, Jean Daniel et Suzanne Dehelly Six petites filles en blanc 1943 avec GisĂšle AlcĂ©e, Pierrette Caillol, Janine Darcey et Jean Murat Théùtre 1938 BalalaĂŻka de Bernard Grun et George Posford, airs additionnels de Robert Stolz, adaptation française Maurice Lehmann, théùtre Mogador 1962 Les croulants se portent bien de Roger Ferdinand, mise en scĂšne Robert Manuel, théùtre Michel Citation Je me souviens que Reda Caire est passĂ© en attraction au cinĂ©ma de la porte de Saint-Cloud », Georges Perec, Suzy Solidor Suzy Solidor, de son vrai nom Suzanne Louise Marie Marion, est une chanteuse, actrice et romanciĂšre française, nĂ©e le 18 dĂ©cembre 1900 Ă  Saint-Servan-sur-Mer et morte le 30 mars 1983 Ă  Cagnes-sur-Mer. Figure emblĂ©matique des annĂ©es 1930, symbole de la garçonne des AnnĂ©es folles », elle a contribuĂ© Ă  populariser auprĂšs du grand public le milieu homosexuel parisien, cĂ©lĂ©brant dans plusieurs de ces chansons les amours lesbiennes Ouvre, Obsession, etc.. Biographie Suzy Solidor nait de pĂšre inconnu Ă  Saint-Servan-sur-Mer commune aujourd’hui rattachĂ©e Ă  Saint-Malo dans le quartier de la Pie. Sa mĂšre, Louise Marie Adeline Marion, ĂągĂ©e de prĂšs de trente ans, est alors domestique de Robert Henri Surcouf, avocat, dĂ©putĂ© de Saint-Malo et armateur, descendant de la famille du cĂ©lĂšbre corsaire selon Suzy Solidor, celui-ci serait son vĂ©ritable pĂšre. Pour Ă©chapper Ă  sa condition de fille-mĂšre, Louise Marion Ă©pouse le 10 septembre 1907 EugĂšne Prudent Rocher qui reconnaĂźt la petite Suzanne, alors ĂągĂ©e de sept ans. Celle-ci prend dĂšs lors le nom de Suzanne Rocher. La famille s’installe dans le quartier de Solidor Ă  Saint-Servan, qui inspirera plus tard son nom de scĂšne Ă  Suzy. Une garçonne » Elle apprend Ă  conduire en 1916 et passe son permis l’annĂ©e suivante, ce qui Ă  l’époque Ă©tait exceptionnel pour une femme. Peu avant l’armistice de 1918, promue chauffeur des Ă©tats-majors, elle conduit des ambulances sur le front de l’Oise, puis de l’Aisne1,2. AprĂšs la guerre, elle s’installe Ă  Paris. C’est Ă  cette Ă©poque qu’elle rencontre Yvonne de Bremond d’Ars, qui sera sa compagne pendant onze ans et avec laquelle elle s’initie au mĂ©tier d’antiquaire[rĂ©f. nĂ©cessaire]. AprĂšs leur sĂ©paration en 1931, Suzy Solidor a plusieurs liaisons, dont une avec l’aviateur Jean Mermoz2. Elle se tourne vers la chanson en 1929, et prendra peu aprĂšs le pseudonyme sous lequel elle est connue. Sa voix grave, quasi masculine une voix qui part du sexe » selon Jean Cocteau3, son physique androgyne, ses cheveux blonds et sa frange au carrĂ© marquent les esprits. IcĂŽne de la chanson maritime », elle se produit en 1933 avec succĂšs Ă  L’EuropĂ©en puis ouvre rue Sainte-Anne La Vie parisienne », un cabaret chic et cher », lieu de rencontres homosexuelles, oĂč chante entre autres le jeune Charles Trenet. Sa rĂ©putation lui vaut d’apparaĂźtre en 1936 dans l’adaptation cinĂ©matographique du roman sulfureux de Victor Margueritte, La Garçonne. Elle devient parallĂšlement l’égĂ©rie des photographes des magazines de mode et des peintres, sa silhouette sculpturale inspirant plus de 200 d’entre eux4, parmi lesquels Raoul Dufy, Maurice de Vlaminck, Francis Picabia, Man Ray, Jean-Gabriel Domergue, Jean Dominique Van Caulaert, Kees van Dongen, Arthur Greuell, Foujita, Marie Laurencin, Francis Bacon et Jean Cocteau. Son portrait le plus cĂ©lĂšbre est rĂ©alisĂ© par Tamara de Lempicka en 1933. L’Occupation Durant l’Occupation, son Ă©tablissement est frĂ©quentĂ© par de nombreux officiers allemands. Suzy Solidor ajoute Ă  son rĂ©pertoire une adaptation française de Lili Marleen, une chanson allemande adoptĂ©e par les soldats de la Wehrmacht avant de l’ĂȘtre par les armĂ©es alliĂ©es qu’elle interprĂšte de façon rĂ©guliĂšre Ă  la radio. Ses activitĂ©s selon AndrĂ© Halimi, elle mĂ©riterait un brevet d’endurance pour l’inlassable activitĂ© qu’elle mena pendant l’Occupation, car elle passe d’un cabaret Ă  l’autre, d’une radio Ă  l’autre, d’un music-hall Ă  l’autre »5 lui valent d’ĂȘtre traduite Ă  la LibĂ©ration devant la commission d’épuration des milieux artistiques, qui lui inflige un simple blĂąme mais lui impose une interdiction provisoire d’exercer. Elle cĂšde alors la direction du cabaret Ă  la chanteuse Colette Mars, qui y avait fait ses dĂ©buts, et part pour les États-Unis. L’AprĂšs-guerre De retour Ă  Paris, elle ouvre en fĂ©vrier 1954 le cabaret Chez Suzy Solidor », rue Balzac prĂšs des Champs-ÉlysĂ©es qu’elle dirige jusqu’au dĂ©but 1960 avant de se retirer sur la CĂŽte d’Azur. Elle s’installe Ă  Cagnes-sur-Mer oĂč elle inaugure la mĂȘme annĂ©e un nouveau cabaret, Chez Suzy », dĂ©corĂ© de 225 de ses portraits. Elle s’y produit jusqu’en 1966 avant de prendre la direction d’un magasin d’antiquitĂ©s, place du chĂąteau de Haut-de-Cagnes. En 1973, elle offre Ă  la ville de Cagnes-sur-Mer une quarantaine de ses portraits, qui figurent aujourd’hui parmi les Ɠuvres remarquables du musĂ©e de la ville musĂ©e-chĂąteau Grimaldi6. Elle meurt le 30 mars 1983 et est enterrĂ©e Ă  Cagnes. RĂ©pertoire Dans un port Suzy Solidor C’est Ă  Hambourg Je t’espĂšre La Fille des bars OhĂ© capitaine La Brume sur le quai Le Matelot de Bordeaux Une fille dans chaque port Le Bateau espagnol LĂ©o FerrĂ© Tout comme un homme Comme une feuille au vent Obsession Chaque femme, je la veux, 1933 La Belle CroisiĂšre, 1934 Une femme, 1934 Ouvre, 1934 Edmond Haraucourt – Laurent-Rualten La Maison des marins, 1934 Les Filles de Saint-Malo, 1934 La Fille des bars, 1934 La Belle Escale, 1935 Le Doux Caboulot, 1935 Si l’on gardait, 1935 La Belle d’Ouessant, 1935 Mon lĂ©gionnaire, 1936 Sous tes doigts, 1936 La Tonnelle des amoureux, 1936 HawaĂŻ nous appelle, 1936 La Java du clair de lune, 1936 La Chanson de la belle pirate, 1936 Nuit tropicale, 1937 Mon secret, 1938 Johnny Palmer, 1938 Si j’étais une cigarette, 1938 Escale, 1938 La danseuse est crĂ©ole, 1938 Jacques Plante – Louiguy On danse sur le port, 1939 J’écrirai, 1939 Suzy Solidor Mon cƓur est triste sans amour, 1940 Je ne veux qu’une nuit, 1941 Lily MarlĂšne, 1942 La Jolie Julie, 1942 À quoi songes-tu ?, 1943 Le Soldat de marine, 1943 Trois lettres de toi, 1943 Le Petit Rat, 1947 Un air d’accordĂ©on, 1947 Un refrain chantait, 1947 Amours banales, 1947 L’amour commande, 1948 SaĂŻgon, 1948 Congo, 1948 Nature boy, 1948 L’Inconnue de Londres, 1948 LĂ©o FerrĂ© Soir de septembre, 1948 J’aime l’accordĂ©on, 1949 Casablanca, 1949 Valsez, Laurence, 1950 La Foule, 1951 Brasileira, 1951 Judas, 1952 La Brume, 1952 Danse de la corde, 1952 La Dame qui chante, 1952 Si le RhĂŽne rencontrait la Seine, 1952 Amor y mas amor, 1952 Romans TĂ©rĂ©sine, Ă©ditions de France, Paris, 1939 220 p. Fil d’or, Ă©ditions de France, Paris, 1940 217 p. – roman dĂ©diĂ© Ă  ceux du large et Ă  ceux du bled, Ă  tous ceux des avant-postes, Ă  ceux qui tiennent les portes de l’Empire
 » Le FortunĂ© de l’Amphitrite, Ă©ditions de France, Paris, 1941 213 p. La vie commence au large, Ă©ditions du Sablon, Bruxelles-Paris, 1944 242 p. Théùtre 1937 L’OpĂ©ra de quat’sous de Bertolt Brecht, adaptation française de AndrĂ© Mauprey et Ninon Tallon, mise en scĂšne de Raymond Rouleau et Francesco von Mendelssohn, théùtre de l’Étoile Jenny-la-Paille 1951 L’École des hommes de Jean-Pierre Giraudoux, théùtre Michel – piĂšce Ă©crite pour elle, oĂč elle incarne une artiste peintre qui n’aime pas les hommes. Filmographie Escale 1935 de Jean Dalray La Garçonne 1936 de Jean de Limur, d’aprĂšs le roman-Ă©ponyme de Victor Margueritte La Femme du bout du monde 1937 de Jean Epstein Ceux du ciel 1941 de Yvan NoĂ© Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ Jean Forget, Louis Libert, Édouard Menguy, Un demi-siĂšcle Ă  Saint-Servan, Dinard, Danclau, 1998. ↑ a et b Alain Gallet, Suzy Solidor, un Ă©trange destin, documentaire. ↑ CitĂ© in Pascal Sevran, Dictionnaire de la chanson française, CarrĂšre, Paris, 1986. ↑ Suzy Solidor et ses portraitistes Deux cents peintres, un modĂšle, Ă©d. La Nef de Paris, Paris, 1940. Le modĂšle » est Ă©videmment Suzy Solidor. ↑ AndrĂ© Halimi, Chantons sous l’Occupation, L’Harmattan, 2003, p. 101. ↑ Galerie de portraits [archive]. Bibliographie VĂ©ronique Mortaigne, Solidor, furieux baisers », Le Monde no 19552 du mardi 4 dĂ©cembre 2007 Marie-HĂ©lĂšne Carbonel, Suzy Solidor Une vie d’amours, coll. Temps mĂ©moire, Ă©d. Autres Temps, 2007 ISBN 284521295X Didier Eribon dir., Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Larousse, 2003. Discographie Martin PĂ©net Ă©d.,Chansons interlopes, 1906-1966, Labelchanson, 2006 2CD Martin PĂ©net Ă©d., Suzy Solidor au cabaret, enregistrements rares et inĂ©dits 1933-1963, Labelchanson, 2007 Documentaire Alain Gallet, Suzy Solidor, un Ă©trange destin, documentaire de 52 minutes, Aligal Production et France 3 Ouest DVD. Jean Lorrain ActivitĂ©s Écrivain Naissance 9 aoĂ»t 1855 FĂ©camp DĂ©cĂšs 30 juin 1906 Paris Langue d’écriture Français Mouvement Parnasse, dĂ©cadentisme ƒuvres principales Monsieur de Phocas Princesses d’ivoire et d’ivresse Histoires de masques Signature Paul Alexandre Martin Duval, dit Jean Lorrain, est un Ă©crivain français Ă  trĂšs forte tendance parnassienne, nĂ© Ă  FĂ©camp le 9 aoĂ»t 1855 et mort Ă  Paris le 30 juin 1906. Jean Lorrain a Ă©tĂ© l’un des Ă©crivains scandaleux de la Belle Époque, au mĂȘme titre que Rachilde, Hugues Rebell et Fabrice Delphi. Ses Ɠuvres peuvent ĂȘtre rapprochĂ©es de la littĂ©rature fin de siĂšcle. Biographie Fils d’Amable Duval, armateur, et de sa femme nĂ©e Pauline Mulat, Paul Duval fait ses Ă©tudes au LycĂ©e du Prince impĂ©rial Ă  Vanves 1864–1869 puis comme interne chez les dominicains d’Arcueil au collĂšge Albert-le-Grand 1869. C’est alors qu’il compose ses premiers vers. En 1873, il rencontre Judith Gautier lors de vacances Ă  FĂ©camp elle s’intĂ©ressera assez peu Ă  lui, mais le subjuguera littĂ©ralement. En 1875, il est volontaire au 12e hussards, Ă  Saint-Germain-en-Laye et Ă  Rocquencourt. Il commence des Ă©tudes de droit Ă  Paris en 1876, mais les abandonne en 1878 et commence Ă  frĂ©quenter les salles de rĂ©daction et les cafĂ©s, ainsi que la bohĂšme qui gravite autour de Rodolphe Salis et du cabaret du Chat noir, oĂč il rencontre les Hydropathes et les Zutistes, Jean MorĂ©as, Maurice Rollinat, Jean Richepin, Émile Goudeau, et alii. En 1880, il Ă©prouve ses premiĂšres crises de spasmophilie cardiaque et s’installe dĂ©finitivement Ă  Paris, logeant dans des meublĂ©s Ă  Montmartre. En 1882, il publie Ă  compte d’auteur chez l’éditeur Lemerre son premier recueil de poĂšmes, Le Sang des dieux et collabore Ă  des revues comme Le Chat noir ou Le DĂ©cadent. En 1883, il publie un nouveau recueil de poĂ©sies, La ForĂȘt bleue, et frĂ©quente le salon de Charles Buet, oĂč il rencontre Jules Barbey d’Aurevilly, Joris-Karl Huysmans, François CoppĂ©e, LĂ©on Bloy, Laurent Tailhade
 En 1884, il commence Ă  collaborer au Courrier français dans lequel il publie une sĂ©rie de portraits dont l’un de Rachilde qui marque le dĂ©but de l’amitiĂ© entre les deux auteurs. L’annĂ©e suivante, il publie un nouveau recueil de poĂšmes, ModernitĂ©s, et son premier roman, Les LĂ©pillier, qui scandalise sa ville natale de FĂ©camp. Il rencontre Edmond de Goncourt avec qui il restera liĂ© jusqu’à la mort de ce dernier en 1896. Lorrain se crĂ©e un personnage, avec une volontĂ© affichĂ©e de provoquer le scandale. Il affiche avec tapage, sous le surnom d’ Enfilanthrope », son homosexualitĂ© et son goĂ»t pour les lutteurs de foire, n’hĂ©sitant pas Ă  paraĂźtre au bal des Quat’z’Arts en maillot rose avec le caleçon en peau de panthĂšre de son ami, le lutteur Marseille. Il se veut esthĂšte et dandy en mĂȘme temps qu’explorateur tapageux du vice et de la vulgaritĂ©, curieux assemblage qui verse souvent dans le pire mauvais goĂ»t, et qui lui vaut le mĂ©pris hautain de Robert de Montesquiou, dont Lorrain, pour sa part, fait volontiers sa tĂȘte de turc pour sa prĂ©tention Ă  l’élĂ©gance et sa chastetĂ©. Lorrain, Ă©crit LĂ©on Daudet dans ses Souvenirs, avait une tĂȘte poupine et large Ă  la fois de coiffeur vicieux, les cheveux partagĂ©s par une raie parfumĂ©e au patchouli, des yeux globuleux, Ă©bahis et avides, de grosses lĂšvres qui jutaient, giclaient et coulaient pendant son discours. Son torse Ă©tait bombĂ© comme le brĂ©chet de certains oiseaux charognards. Lui se nourrissait avidement de toutes les calomnies et immondices. » Son pĂšre meurt en 1886. Il rencontre Sarah Bernhardt, pour qui il Ă©crira sans succĂšs quelques piĂšces de théùtre, et publie son deuxiĂšme roman, TrĂšs Russe, qui manque provoquer un duel avec Guy de Maupassant, son camarade d’enfance, dĂ©testĂ©, qui a cru se reconnaĂźtre dans le personnage de Beaufrilan. Il publie des articles dans La Vie moderne et commence une collaboration avec L’ÉvĂšnement 1887 et L’Écho de Paris en 1888. En 1891, son recueil de nouvelles Sonyeuse lui vaut son premier succĂšs de librairie. En 1892, il fait un voyage en Espagne et en AlgĂ©rie. Sa mĂšre le rejoint Ă  Auteuil et restera prĂšs de lui jusqu’à sa mort. L’annĂ©e suivante, il rencontre Yvette Guilbert, pour qui il compose quelques chansons, mais qui le tiendra Ă  distance. Le docteur Pozzi l’opĂšre de neuf ulcĂ©rations Ă  l’intestin, consĂ©cutives Ă  l’absorption d’éther. Portrait par Maurice Delcourt Il rencontre en 1894 Liane de Pougy, qu’il aidera Ă  se hisser au premier rang de la galanterie. À partir de 1895, il collabore au Journal oĂč il publie ses Pall-Mall Semaine », devenant l’un des chroniqueurs les mieux payĂ©s de Paris. Ses chroniques au vitriol sont goĂ»tĂ©es autant que redoutĂ©es. En 1896, il figure sur la liste des membres de la premiĂšre AcadĂ©mie Goncourt. En 1897, la critique salue son roman Monsieur de Bougrelon comme un chef d’Ɠuvre. Le 6 fĂ©vrier, il se bat en duel avec Marcel Proust, Ă  Meudon, aprĂšs une critique violente des Plaisirs et les Jours. Il effectue en 1898 son premier voyage Ă  Venise oĂč il retournera en 1901 et 1904. En 1900, Jean Lorrain s’installe sur la cĂŽte d’Azur et, en 1901, publie son Ɠuvre maĂźtresse, Monsieur de Phocas. En 1903, il est mis en cause dans l’affaire des ballets roses1 puis dans l’affaire Greuling2 pour ses frĂ©quentations des inculpĂ©s. Dans les deux cas, ses Ă©crits sont incriminĂ©s, en marge des procĂšs, pour dĂ©gradation de la moralitĂ© et incitation au crime. En 1904, pour payer la trĂšs lourde amende Ă  laquelle il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la suite du procĂšs perdu contre Jeanne Jacquemin, il publie La Maison Philibert. Sa santĂ© se dĂ©grade sous l’effet de l’abus des drogues – l’éther en particulier – et de la syphilis. Il voyage et effectue plusieurs cures Ă  PeĂŻra-Cava, Le BorĂ©on, et ChĂątel-Guyon. Il meurt le 30 juin 1906 d’une pĂ©ritonite, provoquĂ©e par une tentative d’administration d’un lavement, Ă  l’ñge de cinquante ans dans la clinique du docteur Samuel Pozzi[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Il est inhumĂ© le 4 juillet Ă  FĂ©camp. RĂ©sidences 1880–1885 Montmartre divers meublĂ©s 1885–1887 20 boulevard de Clichy 18e arrondissement 1887 8 rue de Courty VIIe arrondissement appartement dĂ©crit dans les Contes d’un buveur d’éther 1900–1906 Nice, villa Bounin 1906 Nice, place Cassini ƒuvres PoĂ©sie Le Sang des dieux 1882 La ForĂȘt bleue 1882 ModernitĂ©s 1885 Les Griseries 1887 L’Ombre ardente 1897 Texte en ligne Romans Les LĂ©pillier 1885 et 1908 Texte en ligne TrĂšs russe 1886 Un dĂ©moniaque 1895 Monsieur de Bougrelon 1897 La Dame turque 1898 Monsieur de Phocas 1901 Texte en ligne Le Vice errant 1901 Texte en ligne La Maison Philibert 1904, adaptĂ©e par JosĂ© de BĂ©rys, NorĂ© Brunel et Georges Normandy et reprĂ©sentĂ©e sur la scĂšne du Moulin de la Chanson Ă  Paris en fĂ©vrier 1932. Madame Monpalou 1906 Ellen 1906 Le TĂ©treau Bosc 1906, Le Livre Moderne IllustrĂ© n° 354 1941 L’Aryenne 1907Texte en ligne Maison pour dames 1908Texte en ligne HĂ©lie, garçon d’hĂŽtel 1908 Texte en ligne Nouvelles et contes Sonyeuse 1891 Texte en ligne ; réédition SĂ©guier, BibliothĂšque DĂ©cadente », 1993 ISBN 2-84049-001-3, prĂ©sentation de Jean de Palacio Buveurs d’ñmes 1893 La Princesse sous verre 1896 Âmes d’automne 1897 Loreley 1897 Contes pour lire Ă  la chandelle 1897 Ma petite ville 1898 Princesses d’Italie 1898 Histoires de masques 1900 Texte en ligne Princesses d’ivoire et d’ivresse 1902 ; réédition , SĂ©guier, BibliothĂšque DĂ©cadente », 1993 ISBN 2-84049-002-1, prĂ©sentation de Jean de Palacio Vingt femmes 1903 Quelques hommes 1903 La Mandragore 1903 Texte en ligne Fards et poisons 1904 Texte en ligne Propos d’ñmes simples 1904 L’École des vieilles femmes 1905 Le Crime des riches 1906 Texte en ligne Narkiss 1909 Les PellĂ©astres 1910 Théùtre Viviane, conte en 1 acte 1885 Texte en ligne TrĂšs russe, piĂšce en 3 actes, avec Oscar MĂ©tĂ©nier, Paris, théùtre d’Application La BodiniĂšre, 3 mai 1893 Yanthis, comĂ©die en 4 actes, en vers 1894 Texte en ligne PromĂ©thĂ©e, avec AndrĂ©-Ferdinand HĂ©rold 1900 crĂ©ation le dimanche 26 aoĂ»t3, au théùtre des ArĂšnes, Ă  BĂ©ziers de la tragĂ©die lyrique en 3 actes musique de Gabriel FaurĂ©. Neigilde 1902 Clair de lune, drame en un acte et deux tableaux, avec Fabrice Delphi, Paris, Concert de l’Époque, 17 dĂ©cembre 1903 Deux heures du matin, quartier Marbeuf, avec Gustave Coquiot 1904 1904 Sainte-Roulette de Jean Lorrain et Gustave Coquiot, théùtre des Bouffes du Nord HĂŽtel de l’Ouest, chambre 22, avec Gustave Coquiot 1905 Théùtre BrocĂ©liandre, Yanthis, La Mandragore, EnnoĂŻa 1906 Chroniques et rĂ©cits de voyage Dans l’oratoire 1888 La Petite Classe 1895 Sensations et souvenirs 1895 Texte en ligne Une femme par jour 1896 Texte en ligne PoussiĂšres de Paris 1896–1902 Texte en ligne Madame Baringhel 1899 Heures d’Afrique 1899 Texte en ligne Heures de Corse 1905 Texte en ligne Voyages, 1921, Édouard-Joseph, premiĂšre Ă©dition La Ville empoisonnĂ©e 1930 Femmes de 1900 1932 Venise, 2001, Ă©ditions La BibliothĂšque, Paris Voyages, 2009, Les Promeneurs solitaires, prĂ©face de SĂ©bastien ParĂ©. Bibliographie Thibaut d’Anthonay, Jean Lorrain miroir de la Belle Époque, Paris, Fayard, 2005. Ernest Gaubert, Jean Lorrain, Paris, E. Sansot & Cie, 1905. Philippe Jullian, Jean Lorrain ou Le satiricon 1900, Paris, Fayard, 1974. Pierre Kyria, Jean Lorrain, Paris, Seghers, 1973. Jean de Palacio, Eric Walbecq dir., Jean Lorrain. Produit d’extrĂȘme civilisation, Rouen, Publications de l’UniversitĂ© de Rouen et du Havre, 2009. JosĂ© Santos, L’Art du rĂ©cit court chez Jean Lorrain, Paris, Nizet, 1995. Phillip Winn, SexualitĂ©s dĂ©cadentes chez Jean Lorrain le hĂ©ros fin de sexe, Amsterdam ; Atlanta, Ga., Rodopi, 1997. Christophe CIMA, Vie et Ɠuvre de Jean Lorrain, ou chronique d’une guerre des sexes Ă  la Belle Epoque, Cannes, Alandis Editions, 2010. Damia chanteuse Aller Ă  Navigation, rechercher Pour les articles homonymes, voir Damia. Damia en 1920. Louise-Marie Damien, nĂ©e le 5 dĂ©cembre 1889 Ă  Paris 13e et morte le 30 janvier 1978 Ă  La Celle-Saint-Cloud1, est une chanteuse et actrice française, plus connue sous son nom de scĂšne Maryse Damia, ou simplement Damia. SpĂ©cialisĂ©e dans les chansons et les rĂŽles tragiques, elle fut trĂšs cĂ©lĂšbre dans les annĂ©es 1930. Biographie Ses parents Ă©taient originaires des Vosges son pĂšre de Nonville, sa mĂšre de Bleurville. Marie-Louise allait souvent en vacances chez ses grands-parents maternels Ă  Darney, oĂč ils possĂ©daient une ferme, avant que ses parents ne s’installent Ă  Paris, oĂč son pĂšre devient agent de police. À l’ñge de 15 ans, Damia fugue de la maison paternelle et trouve un rĂŽle de figuration au théùtre du ChĂątelet. Elle se fait remarquer par le mari de la grande » FrĂ©hel, Roberty, qui lui donne des cours de chant et avec qui elle aura beaucoup plus tard une liaison. DĂšs 1908, elle se produit sur la scĂšne de cafĂ©-concerts tels que la PĂ©piniĂšre-OpĂ©ra, le Petit Casino et l’Alhambra. Elle est la vedette d’un spectacle du caf’ conc’ » de FĂ©lix Mayol. Sacha Guitry prĂ©tend qu’il lui a conseillĂ© le fourreau noir, dessinĂ© sa silhouette et imposĂ© un style aux chanteuses rĂ©alistes qui lui succĂšderont, telles Édith Piaf et Juliette GrĂ©co. Mais dans une entrevue radio, elle dit que l’idĂ©e de la robe noire est venue de Max Dearly. ParallĂšlement, elle tient quelques rĂŽles marquants au cinĂ©ma. AdulĂ©e par le public durant l’entre-deux-guerres, elle est occultĂ©e aprĂšs l’Occupation par de plus jeunes idoles. Elle triomphe cependant dans un rĂ©cital Ă  Pleyel en 1949 et fait une tournĂ©e au Japon en 1953. Elle remonte sur les planches Ă  Paris en 1954, Ă  l’Olympia, avec en premiĂšre partie Jacques Brel, alors dĂ©butant, et en 1955. BaptisĂ©e la tragĂ©dienne de la chanson », elle est aussi admirĂ©e par des Ă©crivains de tous bords, de Jean Cocteau Ă  Robert Desnos. Plus tard, des cinĂ©astes comme Jean Eustache, Aki KaurismĂ€ki ou Claude Chabrol refont entendre ses chansons. Plaque du jardin Damia dans le 11e arrondissement de Paris Damia meurt le 30 janvier 1978, Ă  La Celle-Saint-Cloud, des suites d’une chute accidentelle dans le mĂ©tro. Elle est inhumĂ©e au cimetiĂšre de Pantin. RĂ©pertoire sĂ©lectifDu gris Un souvenir redĂ©couvert dans La Maman et la Putain de Jean Eustache et La Fleur du mal de Claude Chabrol Les Deux MĂ©nĂ©triers texte de Jean Richepin L’Esclavage La Venenosa Calvaire d’amour 1926Hantise 1927 La Rue de la joie 1928La chaĂźne Dis-moi Ploum ploum ploum 1929Les GoĂ©lands paroles et musique de Jean Boyer L’Orgue texte de Charles Cros 1930 J’ai l’cafard C’est mon gigolo Le Grand frisĂ© 1931 Les Nocturnes Je voudrais que la nuit Complainte de Mackie tirĂ©e de la version française de L’OpĂ©ra de Quat’sous de Kurt Weill et Bertolt Brecht Pour un seul amour Ce n’est pas toujours drĂŽle La plus belle chanson Amours de minuit On ne lutte pas contre l’amour version française de la chanson allemande Leben ohne liebe kanst du nicht interprĂ©tĂ©e par Marlene Dietrich Il ne reste rien La Chanson du passĂ© 1932 Mon matelot Les Inquiets De profundis 1933 La Veuve Pour en arriver lĂ  Complainte chanson extraite du film La TĂȘte d’un homme J’ai bu La Garde de nuit Ă  l’Yser La Suppliante Chansons gitanes – Chanson de route Chansons gitanes – Chanson Ă  boire La Chanson des flots Roule ta bosse Chantez pour moi, violons version française de Play Fiddle, Play Pluie Tout le jour, toute la nuit Version française de Night and day de Cole Porter 1934 La Guinguette a fermĂ© ses volets En maison Toboggan Moi
 j’m’ennuie musique de Wal-Berg 1935 La Mauvaise priĂšre Mon phono chante 1936 Sombre Dimanche C’est la guinguette Aux quatre coins de la banlieue paroles de Michel Vaucaire Aimez-vous les moules mariniĂšres ? paroles de Henri Varna et Michel Vaucaire Celui qui s’en va musique de Tiarko Richepin 1937 L’Étranger musique de Robert Juel et de Marguerite Monnot 1938 Johnny Palmer Personne paroles et musique de Michel Emer C’est dans un caboulot La MalĂ©diction 1939 Tout fout le camp paroles de Raymond Asso 1941 Tourbillons d’automne 1942 Mon amour vient de finir paroles d’Édith Piaf et musique de Marguerite Monnot 1943 Dans ma solitude 1944 Ma rue Filmographie 1927 NapolĂ©on, d’Abel Gance 1930 Tu m’oublieras de Henri Diamant-Berger 1931 Sola, d’Henri Diamant-Berger Sola 1932 La TĂȘte d’un homme, de Julien Duvivier 1937 Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque 1956 Notre-Dame de Paris, de Jean Delannoy Théùtre 1927 Le Procureur Hallers de Louis Forest et Henry de Gorsse d’aprĂšs Paul Lindau, théùtre de l’OdĂ©on Bibliographie Francesco Rapazzini, Damia, une diva française, Paris, Ă©ditions Perrin,‎ 2010, 412 p. ISBN 978-2-262-03403-0 La Palma chanteuse La Palma est une chanteuse française, nĂ©e Marie Dalmazzo[rĂ©f. nĂ©cessaire] Ă  Épinal en octobre 1896 et dĂ©cĂ©dĂ©e en octobre 1979. Son pĂšre Ă©tait un lutteur originaire de Marseille. Elle eut une brillante carriĂšre entre les annĂ©es vingt et cinquante du XXe siĂšcle dans plusieurs salles parisiennes de l’époque. Parcours Elle fait ses dĂ©buts sous le nom de La Palma qu’elle se choisit en montant pour la premiĂšre fois sur une scĂšne, celle de l’Apollon, Ă  Bordeaux[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Elle se retrouve Ă  Paris durant la Grande guerre pour aboutir Ă  Marseille aprĂšs la fin de celle-ci. Sa notoriĂ©tĂ© grandit dans tout le midi de la France, mais ne s’y limite pas puisqu’elle fait de frĂ©quentes incursions Ă  Paris pour y chanter avec le mĂȘme succĂšs. Sous l’occupation allemande, elle et son mari, Édouard Jalabert, directeur de l’Apollon, deviennent rĂ©sistants et seront faits prisonniers. AprĂšs la guerre, elle ouvre un cafĂ© Ă  Marseille tout en se retirant peu Ă  peu du spectacle. Entre 1930 et 1933, La Palma de L’Empire », comme certains l’appelleront aprĂšs son passage Ă  L’Empire, enregistre quelques titres sur disque 78 tours, tels La ChaĂźne, La Glu, ou encore Je te veux cette nuit, Nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre, Tu voudrais me voir pleurer BĂ©nech et Dumont ou J’ai peur de savoir. Biographie HonorĂ© Jean Mathieu Tranchant, nĂ© Ă  Paris le 4 fĂ©vrier 1904, mort Ă  Paris le 7 avril 1972 Ă  68 ans1, Ă©crit d’abord des chansons pour Lucienne Boyer La Barque d’Yves, Moi j’crache dans l’eau, puis pour Marianne Oswald Appel, Complainte du Kesoubah, Sans repentir, MarlĂšne Dietrich Assez et Lys Gauty. Il utilise aussi comme nom de plume Teleco-Teco1. Il a partagĂ© la scĂšne notamment avec son Ă©pouse Nane Chollet dans le cadre de Les quatre farceurs 1935. Il connaĂźtra ensuite le succĂšs en interprĂ©tant ses propres chansons, s’inscrivant dans le courant du renouveau de la chanson illustrĂ© par Mireille, Pills et Tabet, et Jean Sablon. 1936 Les prĂ©noms effacĂ©s » chanson 1943 Feu du ciel opĂ©rette de Jean Tranchant, mise en scĂšne Alfred Pasquali, Théùtre Pigalle RĂ©-Ă©ditions numĂ©riques Cette section est vide, insuffisamment dĂ©taillĂ©e ou incomplĂšte. Votre aide est la bienvenue ! Les chansons de Jean Tranchant ont Ă©tĂ© rĂ©-Ă©ditĂ©es sur plusieurs CD et anthologies et ses films rĂ©-Ă©ditĂ©es en VHS ou en DVD1. Filmographie 1941 Ici l’on pĂȘche de RenĂ© Jayet Sources et bibliographie Cette section est vide, insuffisamment dĂ©taillĂ©e ou incomplĂšte. Votre aide est la bienvenue ! Jean Tranchant, La Grande Roue chansons et souvenirs, La Table ronde, 1969 Serge Dillaz, La chanson sous la IIIe RĂ©publique 1870-1940 avec un dictionnaire des auteurs, compositeurs, interprĂštes, Tallandier, 1991 ISBN 978-2-235-02044-2 Aller Ă  Navigation, rechercher Mode populaire par excellence, la chanson permet Ă  la fois le divertissement et le dĂ©bat. Il n’est donc pas Ă©tonnant que la culture gay et lesbienne en ait fait un mĂ©dium privilĂ©giĂ© d’expression. Mais elle peut ĂȘtre Ă©galement utilisĂ©e pour la railler et/ou la parodier. Le prĂ©sent article a pour objet de retracer, sans volontĂ© exhaustive, un tableau historique et gĂ©ographique de cette expression. La chanson francophone DĂ©jĂ  prĂ©sente Ă  une Ă©poque oĂč le terme homosexuel » n’existait pas encore, le thĂšme de l’homosexualitĂ© a vĂ©ritablement Ă©clos dans la chanson française Ă  l’avĂšnement de la TroisiĂšme RĂ©publique grĂące Ă  l’explosion des cafĂ©s-concerts1, lieux de toutes les licences qu’elles soient alcooliques ou morales malgrĂ© une censure toujours attentive. Du sous-entendu grivois distillĂ© par Yvette Guilbert, Suzanne Lagier ou Charlotte Gaudet Ă  l’apparition du style tapette popularisĂ© par Mayol et rapidement parodiĂ© de façon subtile
 ou pas !, le XXe siĂšcle franchit allĂšgrement le pas. À l’image des milieux littĂ©raires qui voient s’épanouir Marcel Proust, AndrĂ© Gide, Colette ou Jean Cocteau, les music-halls deviennent des pĂ©piniĂšres d’artistes invertis », ainsi que des lieux de drague trĂšs courus. C’est le rĂšgne de la chanson interlope. Bien sĂ»r, le voile de l’ambiguĂŻtĂ© plane toujours la plupart du temps sur les textes, mais la vie privĂ©e des vedettes des annĂ©es folles » est de notoriĂ©tĂ© publique les producteurs Henri Varna et Oscar Dufrenne, le compositeur Gaston Gabaroche, les auteurs Jean Lorrain, Maurice Aubret et Louis Amade ne cachent pas leurs prĂ©fĂ©rences. Le bal du Magic-City, inaugurĂ© en 1922 rue de Lappe, organise chaque annĂ©e au Mardi gras un grand concours de travestis. Charpini ou O’dett triomphent en prĂ©curseurs des drag queen dans des parodies d’opĂ©rette ou des imitations de comĂ©diennes cĂ©lĂšbres. Les chanteurs RĂ©da Caire, Max TrĂ©bor, Jean LumiĂšre, AndrĂ© Claveau, Jean Tranchant ou Jean Sablon font rĂȘver les femmes sans qu’elles ne soient dupes. CĂŽtĂ© femmes, FrĂ©hel, Damia, Suzy Solidor ou Yvonne George profitent de la brĂšche ouverte par le roman Ă  scandale La Garçonne de Victor Margueritte pour s’approprier des textes masculins »2. La Seconde Guerre mondiale incite Ă  plus de discrĂ©tion, qui plus est Ă  partir de la loi du 6 aoĂ»t 1942 sur l’incitation Ă  la dĂ©bauche3, mĂȘme si le style zazou de Charles Trenet vĂ©hicule toujours quelques sous-entendus. La LibĂ©ration en revanche est une pĂ©riode de remise aux normes assez brutale que l’arrivĂ©e du rock », symbole de virilitĂ©, ne contredira pas. Luis Mariano, Jean-Claude Pascal, Mick Micheyl ou Colette Mars se retranchent prudemment derriĂšre les convenances face Ă  l’expansion d’un discours homophobe sous le masque de la caricature. D’autres comme Gribouille choisiront le suicide. C’est paradoxalement grĂące Ă  des chanteurs hĂ©tĂ©ros » que la parole va Ă  nouveau se libĂ©rer Ă  partir de 1968. Juliette GrĂ©co et Mouloudji interprĂštent des auteurs ouvertement gays » comme FrĂ©dĂ©ric Botton ou Jean Genet. Charles Aznavour brise dĂ©finitivement le tabou en 1972 avec Comme ils disent. Les annĂ©es disco imposent la mode androgyne personnifiĂ©e par les Bee Gees ou David Bowie, et les icĂŽnes crypto-gays fleurissent, de Patrick Juvet ou Dave aux Village People4, remplacĂ©es dans les annĂ©es 1990 par les boys band. ParallĂšlement, des artistes plus discrets comme Dick Annegarn ou Yann-Fanch Kemener trouvent Ă©galement leur terrain d’expression5. L’épidĂ©mie de SIDA qui se rĂ©pand Ă  partir du milieu des annĂ©es 1980 chasse les paillettes et le discours devient plus politique. Alors que MylĂšne Farmer construit sa notoriĂ©tĂ© sur entre autres le thĂšme de la bisexualitĂ©, Jean Guidoni choque en dĂ©veloppant un univers d’une noirceur et d’une cruditĂ© rarement Ă©voquĂ©es jusque-lĂ . Ce n’est qu’avec les annĂ©es 2000 et la relative normalisation de l’homosexualitĂ© grĂące Ă  des lois comme le PACS que, sans renoncer Ă  un certain militantisme, la chanson homosexuelle retrouvera un peu de lĂ©gĂšretĂ© grĂące Ă  des artistes comme Juliette, Mouron ou Laurent Viel et qu’on verra mĂȘme apparaĂźtre des artistes ouvertement gays dans des milieux jusqu’alors plutĂŽt fermĂ©s comme le rock ou le rap, genre qui cristallise Ă©galement depuis quelques annĂ©es les attaques les plus homophobes. PersonnalitĂ©s de la chanson Cette section est vide, insuffisamment dĂ©taillĂ©e ou incomplĂšte. Votre aide est la bienvenue ! Quelques chansons traitant de l’homosexualitĂ© 1906 Le Trou de mon quai par Dranem, parodie 1909 Le P’tit Jeune Homme Ramis/E. MĂ©tĂ©han par Charlotte Gaudet 1920 C’était une fille C. Abadie-F. Pearly/G. par Maurice Chevalier, le mariage d’une garçonne avec un travesti 1922 Le Petit Rouquin du faubourg Saint-Martin A. Montagard/F. MĂȘlĂ© par FortugĂ© 1923 La Garçonne J. Rodor-J. Bertet/V. Scotto par Georgel6 1933 Imprudentes ! Georgius-M. Bertal-L. Maubon/ par Georgius 1933 Ouvre par Suzy Solidor7 1936 La Garçonne L. Poterat/J. Wiener par Édith Piaf 1949 Ils en sont tous R. Rocca/G. Planet par Robert Rocca 1956 BourrĂ©e de complexes de et par Boris Vian 1961 Nous, les Amoureux par Jean-Claude Pascal 1964 Mon cher Albert par Jean Yanne 1970 Les Pingouins F. Botton par Juliette GrĂ©co 1970 Comprend qui peut par Boby Lapointe 1970 Copain, ami, amour de Dave 1972 Pour ne pas vivre seul S. Balasko/D. Faure par Dalida 1972 Comme ils disent de et par Charles Aznavour 1975 Chanson pour les non mĂąles de et par Serge UtgĂ©-Royo 1978 J’avais un ami de et par le groupe Bijou 1978 Un garçon pas comme les autres Ziggy de la comĂ©die musicale Starmania Luc Plamondon/Michel Berger par Fabienne Thibeault 1979 Mes parents,sachez-le par Daniel Roux 1979 Laissez-nous aimer par Daniel Roux 1979 Depuis qu’il vient chez nous par Dalida 1980 Je marche dans les villes, Djemila, Sirocco, Viril et Midi Minuit & Pierre Philippe par Jean Guidoni 1980 La Plus Belle Fois qu’on m’a dit je t’aime » par Francis Lalanne 1982 De la main gauche par Danielle Messia musique coĂ©crite avec Jean Fredenucci 1983 Tu me divises par deux Marc Lavoine/Fabrice Aboulker par Marc Lavoine8 1983 Le Lac des brumes HervĂ© Vilard/Didier Barbelivien par HervĂ© Vilard 1983 Rose, Tout va bien, Smoking blanc et AllĂ©e des coquelicots Pierre Philippe par Jean Guidoni 1983 Autonome C. Lara/Luc Plamondon par Catherine Lara8 1983 Rupture au miroir Serge Gainsbourg, par Jane Birkin 1983 AntinoĂŒs par HervĂ© Cristiani 1984 Maman a tort Laurent Boutonnat par MylĂšne Farmer 1984 Kiss Me Hardy de et par Serge Gainsbourg 1984 Soyez pĂ©dĂ© de Patrick Font 1985 Canary Bay et 3e Sexe par le groupe Indochine 1985 Alice et Alfred retraitĂ©s par Jean Guidoni 1985 Il aimait les garçons Michel Kricorian, P. Honeyman, G. Di Nino par Kelly 1986 S’envoler jusqu’au bout Jeanne Mas/Romano Musumarra par Jeanne Mas face B du single Sauvez-moi 1986 Homosexuel par le groupe Pigalle 1986 Pas un garçon E. Mottaz par Emmanuelle 1986 Elle n’aimait pas les garçons Pierre BĂ©raud-Sudreau/Éric Fettweiss par Partenaire Particulier 1987 Sans contrefaçon Laurent Boutonnat/MylĂšne Farmer par MylĂšne Farmer 1988 À Maurice Pilorge par le groupe Casse pipe texte de Jean Genet extrait du CondamnĂ© Ă  mort, musique de HĂ©lĂšne Martin 1988 Une femme avec une femme P. Grosz/J. M. Cano par le groupe Mecano9 1988 Parce que Daniel Darc/Bill Pritchard 1989 Boulevard des rĂȘves Linda William’ – Dorine Hollier/Romano Musumarra par Linda William’ 1990 Alexis m’attend P. Lafontaine par Philippe Lafontaine 1990 L’amour dĂ©fendu par HervĂ© Vilard 1991 Le PrivilĂšge D. Barbelivien par Michel Sardou 1992 Ah ! L’amour, l’amour par Pierre Perret 1992 L’oubli de et par Michel Rivard 1992 Entre elle et moi C. Lara par Catherine Lara et VĂ©ronique Sanson 1993 L’étoile rose par le groupe Casse pipe 1993 Monocle et Col dur Pierre Philippe/J. Noureddine par Juliette 1993 Monsieur VĂ©nus Pierre Philippe/J. Noureddine par Juliette 1993 Un homme ou une femme A. Red/W. Van Lierde par Axelle Red 1993 Stilitano par le groupe Casse pipe 1993 Les Amants par les Rita Mitsouko 1994 Entre Nicole et Nicolas Allain Leprest, Romain Didier par Allain Leprest 1994 Frangin Frank Thomas, GĂ©rard Berliner par GĂ©rard Berliner 1995 Krik Manivelle par Les Elles 1995 Une graine NĂ©ry par Les Nonnes Troppo 1996 La DiffĂ©rence L. Fabian/R. Allison par Lara Fabian 1996 Avec Luc de Clarika 1998 L’Autre Amour Richard Cocciante par Sylvie Vartan 1998 La boum Ă  Cindy par le groupe Marcel et son orchestre 1998 La vie rĂ©serve des surprises du film Jeanne et le Garçon formidable Jacques Fortineau/Philippe Miller par Jacques BonnaffĂ© 1998 Le voisin par Miossec 1999 A quoi ça tient par Romain Didier 1999 Ces chanteurs qui n’aiment pas les femmes, Monocle et col dur et Les BoĂźtes Pierre Philippe par Jean Guidoni 1999 Stef2 par Indochine 1999 Sale PĂ©dĂ© N. Bacchus par Nicolas Bacchus 2000 Deux Anglaises de Clarika 2000 Ca n’se voit pas du tout de et par Anne Sylvestre 2000 Parc’qu’elle aime une femme par Mannick 2001 Adam et Yves par JoĂ«lle Kopf/Zazie par Zazie 2001 Entre elle et moi par Les Valentins 2001 Quoi qu’ils pensent de et par Larusso 2001 N’ĂȘtre une femme Pascal Revial par SalammbĂŽ 2002 C’est la misĂšre cĂ©libataire par Dick Annegarn 2002 Madame Suzie par Jeanne Cherhal10 2002 Le Plus Beau du quartier C. Bruni par Carla Bruni 2002 Les Deux Hommes L. Lemay par Lynda Lemay11 2002 Petit PĂ©dĂ© R. SĂ©chan par Renaud 2002 Tourne-toi BenoĂźt par BenoĂźt 2002 Ton fils 
dort avec moi de et par Nicolas Bacchus 2002 TolĂ©rance de et par Princess AniĂšs 2003 Babette par Le Quartet Buccal 2003 DiffĂ©rent de et par Cali 2003 Y’a des garçons par Fabulous Trobadors 2004 L’attraction des cƓurs P. Loiseau, T. Valona, S. Ramin par Dave 2004 Équivoque de Jean-Luc Lahaye 2004 Mon petit mec et moi par les Wriggles11 2004 Cominig out de et par Alexis HK 2004 Laissez-les respirer de et par Leslie sur l’album Mes couleurs. 2005 Escargot de et par Éric Mie sur l’album DĂ©pareillĂ© 2005 Je t’aime comme je t’ai fait par FrĂ©dĂ©ric François 2005 Homomachine de et par les Femmouzes T. 2005 Georges et Louis M-H. Picard, T. Defever, T. Defever par le groupe Presque Oui 2005 Chanson pour Sam par le groupe La Ruda 2005 L’amour qu’on n’a pas fait par Laurent Viel et Olivia Ruiz 2005 J’m les filles par Laurent Viel 2005 Le Bouffon De La CitĂ© par Monsieur Roux 2006 Mon petit mec et moi par le groupe Les Wriggles 2006 Free your love par Desireless et Esteban 2006 J’ai essayĂ©, Inventaire , Les maladies mortelles, EnquĂȘte prĂ©liminaire par Nicolas Bacchus 2007 Georges de et par Thomas Fersen 2007 Lola J. Ayache par Superbus 2007 Gay marions-nous de et par Anne Sylvestre 2007 J’aime trop ton boule par Fatal Bazooka 2007 Comme un autre J. Cherhal par Jean Guidoni 2007 JĂ©rĂŽme par Les Ogres de Barback 2007 Du pareil au mĂȘme par Nolwen 2008 To bi or not to bi par Ysa Ferrer 2008 Petit PĂ©dĂ© & Sex Appeal par Sexy Sushi 2008 Adora par le groupe Indochine 2009 Les Ăźles par Liz van Deuq 2009 Elle M’a Dit par Baxter Fly 2009 1 Garçon par Lorie 2009 Mon petit PD par Les Wampas 2010 J’ai rencontrĂ© Marie par Lynda Lemay 2010 Tous ces garçons par Sylvie Vartan 2010 Elle me plaĂźt par AnaĂŻs 2011 Presque tout l’album Urgences de Monis 2011 Filet mignon, Ta mĂšre 
me veut pour gendre, Les uniques, La pierrette Ă  Pigalle par Nicolas Bacchus 2011 La Bourgeoisie des sensations par Calogero 2011 Coming out par Les Fatals Picards 2011 Amours Divers par Esteban 2011 Homo-gĂšne par Jon Cafee 2011 Maman le sait par Lisa Angell 2011 Mon homonyme par Aldebert 2011 J’ai choisi ma danse par Lester Bilal 2011 Homosexuel par Julien DorĂ© 2012 Elle » par Shy’m 2012 Elle a dit Laurent Boutonnat par MylĂšne Farmer 2012 Brian Williamson par Tryo 2013 Deux ils, Deux elles par Lara Fabian 2013 Ne s’aimer que la nuit par Emmanuel Moire 2013 Les hommes prĂ©fĂšrent les hommes par Brigitte Fontaine Parodies Cette section regroupe les chansons abordant l’homosexualitĂ© de façon parodique ou stĂ©rĂ©otypĂ©e. 1923 Titi, Toto et Patata G. Ouvrard par Ouvrard 1968 On dit qu’il en est par Fernandel12 1971 Le Rire du sergent M. Sardou-Y. Dessca/J. Revaux par Michel Sardou13 1982 Homosexualis Discothecus Jean Yanne du film Deux heures moins le quart avant JĂ©sus-Christ Chansons ouvertement homophobes 1907 Chanson de l’armĂ©e allemande Flers/A. Patusset par Maurel et Vilbert14 1908 Scandale teuton J. PĂ©heu/T. Poret par Jean PĂ©heu14 2001 MakoumĂ©, BrilĂ© Yo et Batty Boy Dead Now par Admiral T15 2004 McDoom Dead par Krys 2009 Sexion d’Assaut Cessez Le Feu par Sexion d’Assaut Bibliographie En français Martin Penet, L’expression homosexuelle dans les chansons françaises de l’entre-deux-guerres entre dĂ©rision et ambiguĂŻtĂ© », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 4 vol. 53, 2006, pp. 106-127 Didier Éribon dir., Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Larousse, 2003
ActualitĂ©sFoire aux vins Colmar : en direct, photos et vidĂ©os. Restez informĂ©s avec L'Alsace À l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crĂȘpe autour des cornes Ils s'en vont dans le soir Un trĂšs beau soir d'automne HĂ©las quand ils arrivent C'est dĂ©jĂ  le printemps Les feuilles qui Ă©taient mortes Sont toutes ressuscitĂ©es Et les deux escargots Sont trĂšs dĂ©sappointĂ©s Mais voila le soleil Le soleil qui leur dit Prenez prenez la peine La peine de vous asseoir Prenez un verre de biĂšre Si le cƓur vous en dit Prenez si ça vous plaĂźt L'autocar pour Paris Il partira ce soir Vous verrez du pays Mais ne prenez pas le deuil C'est moi qui vous le dis Ça noircit le blanc de l'Ɠil Et puis ça enlaidit Les histoires de cercueils C'est triste et pas joli Reprenez vous couleurs Les couleurs de la vie Alors toutes les bĂȘtes Les arbres et les plantes Se mettent Ă  chanter À chanter Ă  tue-tĂȘte La vrai chanson vivante La chanson de l'Ă©tĂ© Et tout le monde de boire Tout le monde de trinquer C'est un trĂšs joli soir Un joli soir d'Ă©tĂ© Et les deux escargots S'en retournent chez eux Ils s'en vont trĂšs Ă©mus Ils s'en vont trĂšs heureux Comme ils ont beaucoup bu Ils titubent un petit peu Mais lĂ  haut dans le ciel La lune veille sur eux. . 23 455 487 108 301 460 190 138

chanson l escargot s en allait a la foire